Comparaison de captures
Les captures réalisées avec le chalut équipé d’un dispositif sélectif sont comparées à celles d’un chalut dit « standard ». L’objectif est d’évaluer les pertes et bénéfices du dispositif testé par rapport à l’engin communément utilisé par la flottille. Les résultats d’échappement ainsi obtenus sont relatifs à l’engin de référence (Holst and Revill, 2009).
Chaluts jumeaux et traits parallèles
La plupart des navires volontaires pour tester les dispositifs sélectifs, en particulier ceux ciblant la langoustine, sont équipés de chaluts jumeaux : deux chaluts sont remorqués en même temps à l’arrière du navire. Lors des tests, un seul des deux chalut est équipé du dispositif sélectif. Cette technique permet d’échantillonner une population avec le chalut standard et le chalut expérimental en même temps sur les mêmes zones. Chaque individu a la même probabilité d’entrer dans le chalut expérimental ou le chalut standard au cours de la même traine. Les captures de chaque chalut sont donc traitées par couple standard/expérimental.
Chalut simple, traits alternés
Lorsque les navires travaillent au chalut simple, ils ne remorquent qu’un seul chalut derrière eux. La comparaison des captures est faite à partir de la technique des traits alternés. Elle consiste à réaliser les traines d’un chalut expérimental en alternance avec les traines d’un chalut standard à partir d’un même navire. Il s’agit d’une technique souvent moins robuste que celle des traits jumeaux puisque la population n’est pas échantillonnée en même temps et sur la même zone par les deux chaluts. Les captures de chaque chalut sont donc traitées globalement et non pas par couple standard/expérimental, ce qui peut générer une variabilité des observations plus forte. Par conséquent, pour atteindre une robustesse équivalente, cette technique nécessite un plus grand nombre de traits que pour les tests avec chaluts jumeaux (Wileman et al., 1996).
La collecte de données par échantillonnage
L’échantillonnage des captures est réalisé par un observateur embarqué selon un protocole .Qu’il s’agisse d’une opération en chaluts jumeaux ou en chalut simple, la méthode d’échantillonnage est
la même. Pour chaque chalut, la fraction rejetée (rejets) et la fraction débarquée (débarquements) sont traitées.
La capture est traitée par l’équipage qui sépare la partie qui sera débarquée et vendue de la partie qui sera rejetée. Dès lors que les individus d’une espèce sont pesés et mesurés, ils le sont pour les deux fractions (débarquée et rejetée) afin de décrire un profil de capture complet.
Collecte des données « rejets »
La quantité totale de rejets dans chaque chalut est évaluée. Un échantillon du total des rejets est alors pesé puis trié. Les espèces d’intérêt de cet échantillon sont ensuite pesées et les individus sont mesurés.
Collecte des données « débarquements »
Les captures qui seront débarquées sont triées par espèces par l’équipage.
Les poids par espèce de la fraction débarquée sont obtenus à partir du logbook du bord où à l’aide de l’équipage. Pour chaque espèce d’intérêt, un échantillon de la capture est pesé et chaque individu est mesuré. Lorsqu’il n’est pas possible de peser les échantillons à bord, une conversion en poids est réalisée à terre à partir des relations taille-poids (Dorel, 1985).